[Appel à texte 2024] Entre inspiration divine et réseaux sociaux : Shadrak Emmanuel se confie
Dans cette interview inédite, Shadrak Emmanuel se confie sur sa participation à l'appel à textes 2024, entre inspiration divine et influence des réseaux sociaux.
Pour la deuxième fois, Shadrak Emmanuel nous ouvre les portes de son univers littéraire, cette fois dans un contexte inédit. Découvrez comment une voix intérieure et une réflexion profonde sur l’impact des réseaux sociaux ont façonné sa participation à l’appel à texte et donné naissance à sa nouvelle.
PE : Qu’est-ce qui t’a poussé à participer à l’appel à texte ?
SE : À vrai dire, ce n’était pas vraiment ma volonté d’y participer. Je me souviens que j’étais allongé et j’ai entendu une voix me dire « récipiendaire. » Je ne comprenais pas pourquoi j’entendais ce mot. Alors, je me suis levé, j’ai pris mon téléphone et je suis allé sur Facebook pour vérifier mes notifications. C’est là que j’ai vu l’appel à textes de Paraclet, mais je n’y ai pas vraiment prêté attention. Après avoir consulté mon compte, je me suis recouché, mais encore une fois, j’ai entendu « récipiendaire. » Je me demandais pourquoi ce mot résonnait sans cesse dans mes oreilles.
Après plusieurs minutes à essayer de trouver le sommeil sans succès, j’ai décidé de retourner sur Facebook pour voir mon fil d’actualité. Et là, je suis retombé sur l’appel à textes de Paraclet. C’est alors que la voix m’a dit : « participe au concours. » C’est ainsi que j’ai décidé de me lancer.
PE : Quel message voulais-tu transmettre à travers ta nouvelle ?
SE : Mon message principal porte sur les profils sur Facebook. Il nous arrive parfois de faire des rencontres en ligne et de croire que nous sommes réellement amis avec ces personnes. Mais cela peut se révéler être une arnaque ou d’autres choses négatives.
PE : Y a-t-il un événement spécifique ou une expérience personnelle qui a influencé ton écriture ?
SE : Oui, bien sûr. J’ai un proche qui a été victime d’une mauvaise rencontre sur Facebook. Il croyait vraiment aux sentiments d’une fille qu’il avait rencontrée sur Instagram. Cela l’a poussé à lui envoyer des photos de ses parties intimes. Cette histoire a vraiment tourné au cauchemar pour lui, car il a été victime de chantage pendant un certain temps.
PE : Peux-tu décrire ton processus d’écriture ? Par où as-tu commencé ?
SE : Quand la voix (étant chrétien, je dirais le Saint-Esprit) m’a interpellé pour la deuxième fois, j’ai commencé à imaginer une scène dans ma tête. Je la visualisais déjà dans mon esprit avant de l’écrire. Généralement, avant d’écrire, je vois l’histoire se dérouler dans mon esprit, puis je la transpose sur une feuille blanche. Après avoir eu une vision de mon histoire, je me suis mis à écrire une grande partie de mon texte.
PE : As-tu rencontré des difficultés lors de l’écriture de ta nouvelle? Si oui, comment les as-tu surmontées ?
SE : Je ne pense pas avoir rencontré de véritables difficultés. La seule difficulté pourrait être un manque de motivation à un certain moment. Je me disais que je ne devais pas trop me concentrer sur le concours, surtout que je préparais certaines conférences et que j’étais assez occupé.
PE : Qu’est-ce qui t’a aidé à rester motivé tout au long de l’écriture pour finaliser ton texte et l’envoyer à Paraclet Éditions?
SE : Deux jours avant la date limite de dépôt des textes, le Saint-Esprit m’a réprimandé en me demandant de terminer le texte. J’avais presque oublié et laissé tomber, mais Il m’a poussé à achever l’histoire. Donc, je dirais que c’est l’Esprit du Seigneur qui m’a motivé.
PE : Comment vois-tu l’impact des réseaux sociaux sur la jeunesse d’aujourd’hui ?
SE : En particulier sur la jeunesse ivoirienne, je dirais que l’impact est très négatif. Nous ne savons pas faire la distinction entre une bonne et une mauvaise utilisation de cet outil.
PE : Selon toi, quel est le rôle des réseaux sociaux dans la société actuelle ?
SE : Je dirais que les réseaux sociaux permettent aux gens d’être informés 24h/24, de se faire des amis et de saisir de bonnes opportunités, comme l’appel à textes lancé par Paraclet Éditions ».
PE : Penses-tu que les réseaux sociaux peuvent être utilisés de manière plus responsable ? Si oui, comment ?
SE : Oui, je le pense. Nous pouvons les utiliser de manière responsable en évitant de déformer les informations, de nous exposer de manière négative, et surtout en diffusant des ondes positives à travers des posts de motivation.
PE : Quelle a été ta réaction en apprenant que ton texte avait été sélectionné ?
SE : J’étais très content, mais je savais que si le Saint-Esprit m’avait poussé à participer au concours, c’était pour obtenir un bon résultat. Généralement, quand Il me demande de faire quelque chose, cela se termine toujours par un bon résultat.
PE : Que penses-tu avoir appris à travers cette expérience, à la fois en tant qu’auteur et en tant que jeune utilisateur de réseaux sociaux
SE : J’ai appris beaucoup de choses. D’abord, je dois être à l’écoute du Saint-Esprit de manière personnelle. Ensuite, je dois avoir ce désir d’éduquer mes frères et sœurs sur l’utilisation des réseaux sociaux afin que notre société ivoirienne se détache un peu des mauvaises habitudes que nous avons empruntées à l’Occident.
PE : Si tu devais donner un conseil à d’autres jeunes auteurs qui souhaitent sensibiliser à des questions importantes à travers l’écriture, quel serait-il ?
SE : Je leur dirais de ne pas écrire simplement pour écrire, mais de raconter des histoires qui reflètent vraiment la vie de nombreuses personnes dans la société.
PE : Si tu devais écrire sur un autre sujet de société, lequel choisirais-tu et pourquoi ?
SE : Je choisirais les relations parents-enfants. Tout simplement parce qu’aujourd’hui, la famille est en train de perdre son unité et sa direction divine. Avec l’apparition de certains mouvements dans notre société, sensibiliser sur les relations parents-enfants est, selon moi, un moyen d’éradiquer certains fléaux de notre société.
PE : Y a-t-il quelque chose que tu aimerais ajouter sur ton expérience, ou un message que tu aimerais faire passer à travers cette interview ?
SE : Mon message principal serait d’inviter les jeunes à être très prudents sur les réseaux sociaux. Ne pas exposer toute leur vie ou donner toutes leurs informations à quelqu’un qu’ils ont rencontré récemment sur internet. Nous ne savons pas toujours qui se cache derrière l’écran ou quelles conséquences nos posts peuvent avoir à l’avenir. Il serait préférable d’utiliser les réseaux sociaux pour motiver, encourager, chercher un emploi, ou apprendre des choses nouvelles qui renforceront notre capacité intellectuelle.
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Merci pour cet interview
La plume d’un leader.
Merci de nous avoir partagé ces moments qui ont favorisé la production de ta nouvelle, et surtout d’avoir donné une grande leçon à la jeunesse qui se perd à cause des réseaux sociaux. »