Jeunesse et réseaux sociaux : Touré Fathime met en garde contre les dangers sur la toile
Fathime Touré, co-auteure du recueil de nouvelles "Ligne Rouge" met en garde la jeunesse contre les dangers sur la toile.
«J’ai connu un ami qui s’est retrouvé derrière les barreaux pour avoir extorqué de l’argent à une personne, sous prétexte qu’il détenait des informations compromettantes sur elle». Ces mots de TOURÉ Fathime illustrent l’urgence d’une prise de conscience chez les jeunes concernant l’utilisation des nouvelles technologies. Dans cette interview exclusive, l’auteure revient sur les dangers liés à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux, un phénomène omniprésent dans la vie des jeunes d’aujourd’hui. Elle partage également son parcours, sa passion pour l’écriture, et l’engagement qui l’a poussée à participer à l’appel à textes lancé par Paraclet Éditions.
PE : Qu’est-ce qui t’a poussée à participer à l’appel à texte ?
TF : C’est d’abord ma curiosité, puis ma passion pour l’écriture, qui a commencé il y a 6 ans maintenant.
PE : Quel message voulais-tu transmettre à travers ta nouvelle ?
TF : À travers cette nouvelle, je souhaite attirer l’attention des jeunes sur les dangers liés à la mauvaise utilisation des réseaux sociaux. Aujourd’hui, les réseaux sociaux permettent d’échanger et de communiquer, cependant, lorsqu’on les utilise à d’autres fins, nous sommes confrontés à des conséquences désastreuses.
PE : Y a-t-il un événement spécifique ou une expérience personnelle qui a influencé ton écriture ?
TF : Oui, à ce sujet, je voudrais raconter une anecdote.
J’ai connu un ami qui s’est retrouvé derrière les barreaux pour avoir extorqué de l’argent à une personne, sous prétexte qu’il détenait des informations compromettantes sur elle.
PE : Peux-tu décrire ton processus d’écriture ? Par où as-tu commencé ?
TF : Je suis partie d’un constat empirique, fondé sur les tendances d’orientation des jeunes sur le digital. Ensuite, j’ai fait preuve d’un peu d’imagination tout en m’inspirant d’un fléau bien connu de nos contemporains : la cybercriminalité, que j’ai réadaptée cette fois-ci dans un contexte impliquant de jeunes élèves.
PE : As-tu rencontré des difficultés lors de l’écriture de ta nouvelle ? Si oui, comment les as-tu surmontées ?
TF : Comme pour toute œuvre, j’ai éprouvé quelques difficultés lors de la rédaction de la nouvelle. Mes difficultés étaient principalement liées au binôme espace-temps :
Espace : Je ne suis pas disponible à temps plein, donc il me fallait trouver des moments entre midi et deux ou le soir après le travail pour progresser sur le projet.
Temps : L’information sur le projet m’est parvenue dans un délai relativement court, compte tenu de mes autres occupations. Il me fallait donc trouver le bon équilibre entre mes activités professionnelles, l’effervescence de la CAN et mes tâches domestiques pour envoyer ma nouvelle.
PE : Qu’est-ce qui t’a aidé à rester motivée tout au long de l’écriture pour finaliser ton texte et l’envoyer à Paraclet Éditions ?
TF : Je n’aime pas la sensation de laisser les choses à moitié, une raison de plus qui m’a motivée à travailler davantage sur le projet et à le terminer.
PE : Comment vois-tu l’impact des réseaux sociaux sur la jeunesse d’aujourd’hui ?
TF : Pour ma part, je pense que la jeunesse d’aujourd’hui n’a pas su utiliser les réseaux sociaux à bon escient, ce qui explique que nous assistons constamment à des scandales et autres méfaits sur la toile.
PE : Selon toi, quel est le rôle des réseaux sociaux dans la société actuelle ?
TF : Comme je l’ai mentionné plus haut, les réseaux sociaux servent à communiquer, échanger et s’informer. Cependant, de plus en plus, nous assistons à une dépravation des mœurs à travers ces réseaux, qui sont pourtant censés nous éduquer et nous former.
PE : Penses-tu que les réseaux sociaux peuvent être utilisés de manière plus responsable ? Si oui, comment ?
TF : Oui, à mon humble avis, les réseaux sociaux peuvent être utilisés de manière plus responsable. En tant que jeunes, nous pouvons, d’une part, partager les bonnes informations en ligne et, d’autre part, nous éduquer et éduquer nos amis à une utilisation saine des réseaux.
De plus, nous avons la possibilité de créer des communautés en ligne pour développer des compétences qui nous seront utiles à l’avenir.
J’ai, par exemple, eu la chance de participer à un programme intitulé « JEUNES BLOGUEURS CI », initié par l’UNICEF, qui m’a permis de produire du contenu enrichissant et éducatif sur les réseaux sociaux, en attendant de créer mon propre blog. À ce propos, j’invite tout le monde à visiter les pages des JEUNES BLOGUEURS CI sur les réseaux sociaux afin de vous informer sur les techniques de détection des fausses informations en ligne et sur bien d’autres formations.
PE : Quelle a été ta réaction en apprenant que ton texte avait été sélectionné ?
TF : J’étais heureuse et satisfaite, mais également très excitée à l’idée que mon texte ait été retenu.
PE : Que penses-tu avoir appris à travers cette expérience, à la fois en tant qu’auteure et en tant que jeune utilisatrice de réseaux sociaux ?
TF : Ce challenge m’a permis de gagner en expérience et en maturité, car je ne pensais pas que ma passion pour l’écriture me conduirait un jour à devenir l’auteure d’un texte publié par une maison d’édition. De plus, cet appel à textes m’a aidée à développer mes compétences en écriture et à acquérir d’autres savoir-faire techniques.
PE : Si tu devais donner un conseil à d’autres jeunes auteurs qui souhaitent sensibiliser à des questions importantes à travers l’écriture, quel serait-il ?
TF : J’aimerais leur conseiller de se concentrer sur leur sujet et de se laisser porter par la magie de l’écriture.
PE : Si tu devais écrire sur un autre sujet de société, lequel choisirais-tu et pourquoi ?
TF : Je choisirais la dépression, car c’est un sujet qui touche actuellement la jeunesse et dont on parle peu.
PE : Y a-t-il quelque chose que tu aimerais ajouter sur ton expérience, ou un message que tu aimerais faire passer à travers cette interview ?
TF : Je tiens simplement à vous remercier d’offrir ce genre de lucarnes à des jeunes comme nous, afin de nous exprimer sur des sujets d’actualité qui touchent notre jeunesse.